Le changement climatique, littéralement devenu le climat critique ou l’urgence climatique, est le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée aujourd’hui.
Les combustibles fossiles sont mêlés à tous les aspects de la vie moderne, mais leur combustion libère du dioxyde de carbone, un gaz invisible qui réchauffe la Terre par absorption des infrarouges et reste dans l’atmosphère pendant des milliers d’années.
En 2018, un réchauffement d’environ 1,2 °C par rapport au niveau de référence d’avant l’industrialisation a déjà eu des effets importants, mais ces effets vont s’aggraver encore plus à mesure que le réchauffement se poursuit. La décennie précédente a été marquée par des progrès dans le domaine de la climatologie, mais aussi par un cortège de catastrophes naturelles dévastatrices liées au changement climatique, touchant aussi bien les humains que les non-humains. Si le sentiment d’urgence de l’humanité s’accroît, il reste bien en deçà du niveau requis pour éviter un réchauffement catastrophique qui menacerait la civilisation telle que nous la connaissons.
Aujourd’hui la planète semble pouvoir s’en sortir mais dans quelques décennies, voire quelques années, elle pourrait être condamnée à jamais
La plupart des menaces liées au changement climatique se situent dans un horizon de 50 à 75 ans. Mais les scientifiques affirment que prendre des mesures contre le changement climatique est un défi du présent.
Ce n’est pas seulement parce que les conséquences de la hausse des températures – des tempêtes violentes à la montée des eaux – sont déjà visibles. C’est aussi parce que pour limiter les dégâts futurs, il faut prendre des mesures audacieuses pour réduire dès aujourd’hui les émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre.
Avec seulement 1,2°C de réchauffement moyen à la surface du globe, nombre de ces aspects du changement climatique sont déjà devenus non seulement visibles, mais catastrophiques. Et il est crucial de réaliser que chaque impact climatique s’intensifiera au fur et à mesure du réchauffement climatique. En d’autres termes, ce que nous vivons aujourd’hui est loin d’être une « nouvelle normalité » : les impacts vont s’aggraver de plus en plus au fur et à mesure du réchauffement. En effet, l’expression « changement climatique » ne rend peut-être plus compte de l’urgence de cette réalité, qu’il vaudrait mieux décrire comme un » climat critique » ; et de nombreux climatologues adoptent désormais l’étiquette « alarmiste ». Car il faut sonner l’alarme.
Si rien n’est fait avec les émissions, nous courrons à notre perte
Au cours de la dernière décennie, les températures mondiales moyennes ont augmenté de près de 1,1 °C par rapport à l’époque préindustrielle, c’est-à-dire la période 1850-1900, en raison des émissions dues à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation.
Bien qu’une augmentation de 1°C puisse sembler insignifiante, chaque augmentation supplémentaire du réchauffement entraîne des changements plus importants dans les événements extrêmes. En effet, chaque hausse supplémentaire de 0,5°C de la température entraîne une augmentation marquée de l’intensité des vagues de chaleur, des fortes précipitations entraînant des inondations et des sécheresses.
Les incidences actuelles du changement climatique se font déjà sentir et empireront encore avec un réchauffement de 1,5°C. Des hausses de température supplémentaires auront un impact encore plus important dans de nombreuses régions.
La planète est actuellement sur une trajectoire qui pourrait conduire à un réchauffement de 2,7°C d’ici la fin du 21e siècle, voire plus si rien n’est fait en matière d’émissions.
Dans un scénario d’émissions contrôlées, le niveau des mers augmenterait d’environ 28 à 55 cm d’ici 2100, mais de bien plus si les émissions restent élevées.
L’augmentation des émissions entraînerait une augmentation du nombre de zones côtières où se produiront chaque année au cours du siècle des inondations côtières et des ondes de tempête d’une ampleur sans précédent.